Nous souhaitions, comme il est d’usage lorsque l’on conçoit un édifice public, matérialiser symboliquement l’institution. De tout temps, la conception des hôtels communaux intègre un escalier magistral. Nous avons donc imaginé cet escalier enveloppé d’une matière chaude, traversant de part en part l’immeuble pour desservir tous les départements. Sa largeur en fait un lieu à part. Il irrigue, rythme et filtre l’ensemble des échanges.

La trémie ouest s’élève le long d’une bibliothèque traditionnelle et virtuelle, matérialisant la présentation des ouvrages papier comme numériques. Elle donne à la BSI un axe dense, marquant fortement l’identité de cette bibliothèque, tout en libérant l’espace autour pour les activités nouvelles.

Le projet de complexe cinématographique Cadurcien se présente comme « un projet phare, point d’orgue d’une stratégie de reconquête du centre-ville ». Ce multiplexe doit être comme une tour visible de tous, perceptible depuis l’amphithéâtre que forment les collines alentours. Levier structurant la ville, il articule à une échelle plus locale les places Bessieres et Charles de Gaulle. Il leur confère des limites palpables, une première fermée, intime, distribuant des activités d’utilités publiques, et une autre plus ample, urbaine, ouverte sur le boulevard, sur la ville. 

L’architecture proposée ici encourage l’indépendance intellectuelle et les échanges, par une mise en tension d’un monolithe épuré, posé au-dessus d’espaces collectifs. Des vides interstitiels se créent au contact de ces deux ensembles. Matérialisées par de larges ouvertures prolongées vers les niveaux supérieurs et inférieurs, ces vides sont autant de lieux de vie, de rencontre, d’introspection ou de projection. 

Construction neuve d’une opération de promotion mixte, résidence étudiante et logement dans l’éco-quartier ACACIA sur les Hauts-Montreuil. 

Ce projet détourne les codes architecturaux traditionnels du théâtre ou de l’opéra, en inversant le mouvement d’ascension habituellement imposé par un grand escalier d’apparat. Ici, les spectateurs empruntent des gradins descendants qui permettent de gagner en profondeur et en verticalité, dans un double mouvement de dilatation de l’espace et du temps. Par paliers successifs, les degrés centraux agissent comme un sas de décompression, une séquence de mise en condition mentale du public qui quitte graduellement l’effervescence du foyer commun pour rejoindre le silence et l’atmosphère feutrée de la grande salle.

Comment ventiler naturellement sans subir les effets néfastes d’un bruit digne d’un périphérique ? Comment profiter du panorama sur la Seine en offrant des conditions de vie agréables ?
Un corridor sanitaire doit être mis en place afin d’assurer une protection efficace. Ainsi la question de la double peau se pose, comme une enveloppe protectrice.

Il s’agit de concevoir et de réaliser un corner vente au printemps Homme à Paris, pour la reprise et le développement d’une nouvelle ligne. Cela implique la création de meubles en acier laqué blanc, et des portes habillement à faible section sur caissons rangement avec ouvertures invisibles. L’ensemble sera conçu avec une entreprise en atelier, l’installation effectuée en 24 heures, en collaboration avec un artiste contemporain.

Restructuration lourde et transformation d’anciens greniers à grains des Magasins Généraux en bureaux. Création d’un atrium ouvert avec une verrière en cœur de bâtiment. Travail d’accompagnement dans la nouvelle organisation. Contrainte de temps, réalisation de l’ouvrage de 4 500 m² en 11 mois, études et construction comprises en marché public.

Le scénario de cet ensemble est inspiré par le modèle des fermes ou des grands édifices religieux. Les fermes agricoles ou les abbayes ont façonné ce territoire, et les deux sont liés historiquement. Leurs formes organisées autour de cloitres, de jardins clos et d’agrément, de cours de travail, répondent à la nécessité de tenir des espaces extérieurs protégés des éléments. Cette médiathèque se veut aussi comme lieu de partage, de communion autour de l’éveil. Notre toiture d’un seul tenant sera construite en charpente traditionnelle avec des tuiles de terre cuite en guise de couverture. Nous souhaitons une intégration discrète, en reprenant l’usage des matériaux traditionnels mais dans une construction radicalement contemporaine, soucieuse de l’usage de « vrais » matériaux. Une toiture à double pente permet de cacher les organes techniques, et de se joindre aux édifices déjà en place.     

A Nanterre, le site est « bousculé » par la superposition de grands réseaux de transports de la région parisienne, telles une « île » au cœur des limites infrastructurelles : trains, RER et autoroutes. Cette proximité à la voie ferrée présente un inconvénient aux trois premiers niveaux, puisqu’elle induit un encaissement qui supprime les vues sur le Nord-est, mais l’usage de sa couverture en jardin au niveau 4 en fait en revanche un atout important.

Notre proposition déroge quelque peu aux règles, puisque nous proposons un seuil supplémentaire. Une passerelle, positionnée à l’axe entre les deux entités programmatiques compose notre projet. Telle une sente, cette jetée joue le rôle d’une ruelle distributive entre les deux volumes. Cette passerelle s’établit comme le prolongement du jardin suspendu, elle se donne à voir depuis le boulevard, mais s’ouvre aussi en direction de la Défense, la Grande arche, Paris à l’horizon, le mont Valérien, la Seine et la campagne vers le grand Ouest.

Construction neuve sur un terrain libre en centre-ville en lieu et place d’un parking de plein air. Orientation du projet notamment des accès aux différents équipements sur la façade courte, côté rue commerçante. Grandes contraintes de stabilité du terrain d’où le choix d’une structure légère. Nous proposons une construction en structure et ossature bois pour une importante flexibilité volumétrique. Intégration de parking couvert non enterrés.

Le concept architectural a été orienté pour figurer une ascension progressive, à travers un escalier monumental s’inscrivant dans la pente. La superposition de plateformes permet de créer différents types d’escaliers, ascendants ou descendants, avec des largeurs de marches différentes, des avancées de type belvédère, ou encore des renfoncements. Le visiteur peut suivre son rythme : ralentir, accélérer, marquer une pause, s’arrêter. Cette composition permet, à l’image de la scénographie de l’exposition permanente, d’évoquer symboliquement les étapes de la construction européenne. 

Les murs épais en pisé de la médiathèque sont comme excavés, mis à jour, tel un site archéologique. Ils délimitent les espaces ouverts et renferment des alcôves dédiées aux activités d’écoute et de concentration. Des plaques en céramiques cuites selon des procédés anciens sont incrustées dans les murs en pisé et servent pour la signalétique du bâtiment. La toiture est conçue comme une « boîte » en inox, miroirs sur cinq faces. L’environnement s’y reflète de manière changeante, en fonction des déplacements et de la lumière : la toiture se dilue et se confond avec l’environnement qu’elle réfléchit, ses contours disparaissent. Cette toiture changeante, renvoie à l’idée de l’immatérialité des données stockées et modifiées en permanence. 

Septèmes-Les-Vallons est une accumulation de petits villages aux identités affirmées qui se succèdent suivant une artère principale. Note projet de médiathèque est conçu suivant ce principe. Elle ressemblera à un petit hameau constitué de maisons et agrémenté de places publiques. Ce nouveau « village » sera connecté aux autres parties de la ville par l’artère principale existante. Ce hameau-médiathèque est constitué de sept volumes mitoyens et de cinq espaces extérieurs protégés aux fonctions bien précises. Le chiffre sept, qui fait le nom de la commune, devient ici la référence pour composer les volumétries : sept volumes accueillant sept fonctions programmatiques…

Le bâtiment est conçu comme une superposition de plusieurs fonctions, à l’instar des états de combustion et à l’image d’un haut fourneau. Le creuset, l’étalage, le ventre, la cuve et le gueulard sont les nombreuses chambres ou niveaux qui le composent. Les commerces, le gymnase, le dojo, la salle de danse et les terrains de tennis sur le toit sont construits sur la même logique : tout en superposition et en hauteur !

Le bâtiment actuel se présente en trois parties en forme de « U » sur un seul niveau simple, à l’exception des deux angles en forme de tourelles à deux étages. L’usage des mêmes matériaux rend l’ensemble architecturalement homogène. Pour ajouter neuf classes à l’école, le projet crée les surfaces nécessaires au-dessus des bâtiments existants. Un patio est inséré afin d’apporter luminosité et chaleur dans le nouveau préau. La construction est conçue par niveau, la dalle du premier étage est un mixte métal/béton tandis que toute l’ossature au-dessus est en bois. La toiture est composée de bacs en acier sur des poutres en bois. Le nouveau bâtiment prend appui sur des poteaux métalliques et ne dépend en aucun cas de la structure existante. La façade est entièrement en bois. 

Notre idée repose ici sur le fait que La Ferme du Buisson a subi une amputation sur sa partie Sud-Est et nous proposons de venir lui « greffer » un corps compatible avec les existants. En architecture, la greffe doit répondre à deux exigences : la première est fonctionnelle et technique, la partie conservée doit répondre aux nouvelles règlementations et permettre un fonctionnement optimisé. La seconde exigence est formelle : l’extension doit dialoguer avec les existants par la continuité, la rupture, l’opposition ou leurs utilisations simultanées. Ici, l’extension du cinéma est l’occasion de le remodeler en une salle redéfinie et insonorisée, de fluidifier les circulations en créant des espaces de convivialité, et d’autre part, de connecter en tous points ces parties remodelées aux nouvelles. 

Le projet de réaménagement intérieur de la médiathèque du Bourget consiste à identifier les différents espaces grâce à une signalétique au sol. Des inscriptions sur le mobilier et sur les luminaires viennent compléter le dispositif. Le sol en béton clair est conçu comme une page blanche, un support à l’écriture, au texte et à la lettre, en écho au livre et à la lecture. Ce principe permet d’alléger l’espace en évitant des systèmes de panneaux ou d’enseignes suspendus. 

Cet équipement a pour vocation d’accompagner une rénovation urbaine du quartier Emmaüs-Saint-Michel, inscrit en quartier prioritaire au Contrat urbain de cohésion sociale, et bénéficiant d’actions de développement social, économique, scolaire et culturel pour les populations souvent modestes, fragiles et particulièrement touchées par l’exclusion. Dès l’entrée de notre projet, le globe terrestre de la salle de réunion symbolise l’idée de communauté. Les continents représentés par une multitude de petits miroirs sont volontairement inversés dans le but de désorienter les usagers. Autour de cette sphère et de la salle de réunion, l’accueil, la salle d’activité, les bureaux et la bibliothèque où l’on se côtoie, échange, se rencontre. À l’intérieur, on se réunit, on décide, on avance. La conception de la bibliothèque se fonde sur l’idée de la différence : les étagères sont de dimensions, de profondeurs et de teintes diverses.

Notre travail cherche à exprimer les métiers de la société Turnbull & Associés, la transaction, l’audit et la gestion d’actifs immobiliers sur un stand de 20 m² réalisé à l’occasion du SIMI 2011 au palais des congrès pour Turnbull & Associés. Le bois mis en œuvre sous la forme de madrier, de tasseaux ou de bastaings, traduit ici l’acte de construire. L’empilement des tasseaux représente les phases de stockage du bois dans les plateformes logistiques, avant le départ pour leur destination finale. Enfin le graphisme simple, sur fond blanc, traduit la fabrication, la logistique et le bâti.

Le livre, en l’occurrence le parchemin, le rouleau, a été le point de départ de cette conception architecturale. Le travail du béton en façade exprime la noblesse du livre, lu, relu, sans cesse étudié. Le béton matricé est moulé pour créer un empilement, comme des pages s’épaississant, se gondolant et s’entrebâillant à force d’être consultées. Le voile de béton s’enroule d’abord autour de l’axe, la synagogue, puis enlace, dans un second mouvement. Ce voile comporte douze faces, toutes solidaires. 

L’enfant aborde souvent l’idée du vol par le jeu, en fabricant un avion à l’aide d’une feuille de papier. Cet exercice permet de comprendre que la forme détermine les performances de l’objet fabriqué, en termes de longueur et de durée de vol. Ainsi notre mise en scène ressemble à une immense feuille de papier pliée. Les plis et replis de cet origami de plus de 1 000 m² sont à la fois circulations, rampes d’accès, assises, cloisons, banque d’accueil, vestiaires et niveaux altimétriques. Trois parcours structurent l’espace d’exposition matérialisant deux « centres de gravité » relativement autonomes et indépendants : l’air et l’espace. Les manipulations y sont positionnées en respectant les contraintes : « tourner autour », « traverser » et « pénétrer ».  D’autres manipulations dites spectaculaires viennent ponctuer chacun des trois axes comme des éléments phares. Les visiteurs sont attirés vers le centre, au niveau le plus haut de l’exposition, puis se trouvent ensuite orientés vers toutes les autres directions.